Claudette Colvin, l’héroïne oubliée a aujourd’hui 83 ans et rentre aujourd’hui en immersion au Festival de Cannes 2024. C’est l’oeuvre d’une comédienne qui revient sur la vie méconnue de l’adolescente Afro Américaine de 15 ans qui refusa en Alabama, en mars 1955, de céder sa place à une Blanche dans un bus. c’était neuf mois avant que Rosa Parks passe à l’offensive.
Sur les réseaux sociaux la comédienne Tania de Montaigne ne cache pas sa joie. 《Noire》est sélectionnée au 77è Festival de Cannes à la toute première édition de la Compétition Immersive, lancée cette année 2024. Organisée avec le soutien du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), elle mettra 《en valeur des œuvres narratives immersives, collectives, interactives, qui utilisent les spécificités propres aux technologies de la réalité virtuelle pour développer de nouvelles manières de nous transporter, de nous faire exister dans un autre corps, un autre monde, une autre époque》 assure le Festival.
En retraçant le destin de Claudette Colvin, une jeune fille noire de l’Alabama, elle a fait un bond dans l’Amérique ségrégationniste des années 1950 et Tania de Montaigne décrit avec pertinence ce que signifiait être noire dans l’Amérique poste esclavagiste.
Pour cette première édition,huit œuvres immersives seront sélectionnées par un comité composé de professionnels de l’industrie et des membres de l’équipe du Festival réunis autour du Délégué Général du Festival de Cannes.
La comédienne antillaise, Tania de Montaigne dont les parents sont de Martinique et de Guadeloupe, va concourir avec《Noire》 pour le Prix de la Meilleure Œuvre Immersive qui sera remis par un jury international composé de personnalités connues du cinéma et de l’art immersif à l’occasion d’une cérémonie de clôture spécifique célébrant la créativité et le génie des artistes immersifs.
Les œuvres sélectionnées seront accessibles aux festivaliers du Festival de Cannes et aux accrédités du Marché du Film pendant toute la durée du festival du 15 au 24 mai sous la forme d’une exposition de 1300 m2 qui se tiendra au Cineum, le multiplexe cinématographique de Cannes La Bocca, ainsi qu’au Campus Georges Méliès spécialisé dans les écritures créatives et les métiers de l’image.
En duo, ces deux membres du Jury récompenseront l’un des premiers films présenté en sélection officielle à la semaine de Cannes, le 25 mai, lors de la cérémonie du Palmarès. Le prix 《Caméra d’Or – Festival de Cannes》 a pour objet de révéler et de mettre en valeur un premier film présenté lors du Festival de Cannes et dont les qualités paraissent de nature à encourager son réalisateur à entreprendre un deuxième film. Il s’agit des premiers films présentés au Festival de Cannes en Sélection Officielle ou dans une des sections parallèles : Semaine de la Critique ou Quinzaine des Cinéastes. Le Jury délibère et statue sous sa responsabilité exclusive.
Au Festival de Cannes 2023, lors de la 76ème édition du Festival de Cannes, avec son premier long métrage 《Augure》, (tourné entre la Belgique et la République démocratique du Congo), Baloji recevait un prix dans la catégorie Un certain regard.
Baloji de son vrai nom Baloji Tshian, est un rappeur, auteur-compositeur, poète, performeur, styliste, réalisateur et directeur artistique de films et clips vidéo belge. Il a grandi à Liège en Belgique. Baloji est anciennement connu comme MC Balo au sein du groupe Starflam.
Emmanuelle Béart est une actrice notoirement connue. Elle est la fille du chanteur Guy Béart et de l’actrice italo-grecque Geneviève Galéa. La comédienne se produit tant au cinéma qu’au Théâtre. César de meilleure actrice dans un second rôle en 1986, elle otient les plus grands rôles au cinéma.
《Fidèle aux valeurs que sa mère lui a inculquées (sa mère a créé l’association Réflexe Solidarité), Emmanuelle utilise sa notoriété pour soutenir les causes qui lui tiennent à cœur. Elle a ainsi soutenu les sans-papiers, milité pour le droit au logement, et s’est engagée auprès de l’UNICEF pendant de nombreuses années. Sa dernière mission en tant qu’ambassadrice de l’UNICEF la conduite au Kenya et lui a permis de réaliser un documentaire sur les enfants atteints du sida diffusé dans l’émission Envoyé Spécial en mars 2006. 》écrit le magazine Gala qui retrace les moments forts de son parcours d’actrice et de femme.
Les films en compétition au 77è Festival de Cannes sont généralement projetés sur l’écran du Grand Théatre Lumière durant la durée de l’évènement, plus exactement du 14 au 25 mai 2024. En 2021, le Cinéum a été inauguré. Un complexe futuriste qui projette les films de la sélection officielle. A la pointe de la technologie, le Cinéum, annoncent les organisateurs du Festival, accueillera aussi cette année les projets de la toute nouvelle Compétition Immersive.
Pour cette édition 2024 ce sont au total, 22 oeuvres qui sont en compétition.
Le 12 mars 2021, restera un grand jour pour Jean-Pascal Zadi quand il remporte le César du Meilleur espoir masculin. Il réalise et joue dans 《Tout simplement noir》. Une star ivoirienne du cinéma est née.
《Avril, avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne! Mais lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien》. Le film est réalisé par Laetitia Dosch.
Avec François Damien, Anne Dorval, Pierre Deladonchamps, Anne Dorval, Mathieu Demy, Jean-Pascal Zadi donne la réplique à Laetitia Dosch, qui porte deux casquette dans ce long métrage. Puisqu’elle est réalisatrice mais également actrice dans le film de 85 minutes, sélectionné au 77è Festival de Canne à Un Certain Regard.
L’humoriste, acteur et réalisateur d’origine ivoirienne, Jean-pascal Zadi s’est fait connaître du grand public il y a 4 ans grâce au long métrage 《Tout simplement noir》. Depuis, il a coréalisé la série « En place » avec Benoît Poelvoorde, Eric Judor et Marina Foïs dans le rôle d’une candidate écoféministe diffusée sur la plate-forme sur Netflix. Un succès pour ce grand gaillard d’1.93 m, ce banlieusard né à Bondy qui déménage à Caen à 5 ans, ce fils d’immigrés d’origine africaine comme il aime à se présenter.
Avant de se tourner vers la réalisation en 2005, Jean-Pascal Zadi était un rappeur. Il démarre alors sa carrière d’artiste dans le monde de la musique, nous sommes en 1999. Alors qu’il commence un documentaire sur le rap, dans le même temps, le petit gars de Bondy crée sa boîte de production Gombo. Jean-Pascal Zadi réalise ensuite deux longs-métrages : Craméen 2008 et African Gangsterdeux ans plus tard. En Côte d’Ivoire, il fait un documentaire sur le groupe Magic System en 2012 puis rejoint en 2013, le monde de la télévision dans l’équipe du Before du Grand Journal sur Canal +.
《Nous, on vient de la street, on n’a pas peur de monter les marches… Il y a un journaliste qui m’a demandé si j’avais peur. Je lui ai répondu que nous, on vient de la street, on n’a pas peur de monter les marches》lançait-il taquin aux journalistes du site Brut. En effet en 2022, Jean-Pascal Zadi faisait sa première apparition à Cannes, il découvrait les célèbres marches du Palais. L’acteur participait à deux films : Coupez ! de Michel Hazanavicius et Fumer fait tousserde Quentin Dupieux. Aujourd’hui au 77è Festival, Jean-Pascal Zadi est à Un Certain Regard, comme un habitué du célèbre Festival International du cinéma. Il a désormais pris ses marques. Bon Festival 2024.
Zayanfim retourne pour la 3ème année consécutive au Festival de Cannes. Après 《Timoun Aw》 de Nelson Foix, c’est pour《Ki-w la, Ki-w pala》 du réalisateur et producteur Yannick Rosine. Un film tourné en deux jours sur le thème des grossesses non désirées. Deux nouveaux talents du cinéma Guadeloupéen Jade Potin et Yanis Olivary sont au casting du court-métrage.
《Depuis 20 ans, acteurs publics et privés œuvrent main dans la main pour faire émerger une nouvelle génération de talents》nous confie Sevrine Guims la productrice et associée de Zayanfim.
Blacknews Pages : La Guadeloupe est très présente sur le plan culturel, particulièrement dans le domaine du cinéma…Vous pouvez l’expliquer?
Sevrine Guims : La Région Guadeloupe, est pionnière du soutien aux courts métrages depuis plus de 15 ans. Cette initiative a été renforcée par l’appel à projet de Canal Plus Antilles qui investit dans l’émergence de talents. Avec une ligne éditoriale différente, cette démarche constitue une véritable plateforme de lancement pour les créateurs et producteurs émergents. La série internationale Death in Paradise, tournée sur place, a permis de former durablement les techniciens locaux et a fait de la Guadeloupe, pendant quelques années la première région française en volume horaire de coproduction sur le marché international. La Guadeloupe, c’est aussi pas moins de 7 festivals de films mettant en avant notre cinéma, le cinéma caribéen et de la diaspora et également un cinéma labellisé Art et essai.
L’ouverture de formations telles que le BTS de Pointe Noire, l’école EPICES et depuis peu Kourtrajmé Karaïbes s’inscrit dans cette stratégie de développement à long terme. Le retour au pays de professionnels guadeloupéens, formés à l’étranger, renforce ce dynamisme. Depuis la crise COVID, nous observons l’émergence de nombreux collectifs artistiques structurés comme Karibbean Hive situé dans l’ancien cinéma Rex. Leur initiative tel que le 48H Film Project stimule, notamment la création d’un Pôle industriel cinématographique caribéen qui vise à renforcer l’attractivité de notre territoire non seulement comme destination de choix pour les tournages, mais également comme terreau fertile de créateurs de talents.
Blacknews Pages : Qu’attendez-vous de votre participation au 77e Festival de Cannes?
Sevrine Guims : Pour la 3ème année consécutive, la présence de la société de production Zayanfim et du collectif Karibbean Hive que nous représentons est une affirmation de notre engagement envers l’excellence cinématographique et la promotion du cinéma caribéen. Chaque année, nous venons avec l’ambition de forger des liens forts avec l’industrie cinématographique mondiale et de découvrir des opportunités de collaboration qui transcendent les frontières géographiques. Cette année, j’attends particulièrement de consolider les relations établies lors des éditions précédentes et d’explorer de nouvelles pistes pour nos projets à venir. Le festival est également une source inépuisable d’inspiration et d’innovation, et nous sommes impatients de plonger dans l’univers des nouvelles créations cinématographiques qui y sont présentées. Cannes est devenu un rendez-vous incontournable pour accroître notre visibilité et affirmer notre place dans l’échiquier du cinéma international.
Blacknews Pages : Quel est votre propre contribution à un tel rendez-vous international?
Sevrine Guims : Notre participation au Festival de Cannes est le fruit d’un engagement profond et d’un investissement significatif, tant sur le plan personnel que financier. Venir de la Guadeloupe, où la continuité territoriale pose des défis logistiques et économiques, exige un effort considérable. Cette année, nous avons la chance d’être partiellement soutenus par le Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe (CTIG) pour nos frais de transport, ce qui allège quelque peu notre charge. Cependant, l’investissement de notre société reste conséquent.
En tant que producteurs guadeloupéens, notre contribution principale au Festival de Cannes est de présenter des histoires et des perspectives uniques qui reflètent la richesse et la diversité du cinéma mondial. Notre film, 《Ki-w la, Ki-w pala》 de Yannick Rosine, s’inscrit parfaitement dans cette démarche en mettant en lumière une réalité méconnue en Guadeloupe mais universelle.
Sevrine Guims : Nous sommes fiers que 《Ki-w la, Ki-w pala》 fasse partie de cette sélection de 15 films « Diversity in Cannes Short Film Showcase » qui sera diffusée le 20 mai. Cette initiative importante met en avant des films inclusifs et représentatifs de la diversité du monde. Notre présence à Cannes me permet également de souligner les défis spécifiques auxquels font face les producteurs de films dans les territoires insulaires comme la Guadeloupe. L’accès aux financements, aux infrastructures et aux réseaux de distribution est souvent limité, ce qui rend la production cinématographique particulièrement difficile. Notre expérience peut contribuer à sensibiliser à ces enjeux et à promouvoir des initiatives qui soutiennent les cinéastes insulaires. Participer au Festival de Cannes nous donne l’opportunité de nouer des contacts avec des professionnels de l’industrie cinématographique du monde entier. Ces échanges peuvent déboucher sur des collaborations futures et contribuer à renforcer la visibilité du cinéma guadeloupéen et caribéen sur la scène internationale. Notre présence à Cannes peut également inspirer la prochaine génération de cinéastes caribéens, insulaires, afrodescendants et leur montrer qu’il est possible de réaliser leurs rêves et de partager leurs histoires avec le monde entier.
Notre contribution dépasse la simple promotion d’un film. Il s’agit de porter la voix d’une culture riche et diverse, de défendre l’inclusion et la représentation, de soutenir les cinéastes insulaires et de contribuer à l’essor du cinéma caribéen sur la scène internationale.
Blacknews Pages : Pour la diaspora noire peu présente en compétition officielle, aurez-vous un conseil à lui donner?
Sevrine Guims : Pour la diaspora noire qui souhaite marquer de manière continue sa présence en compétition officielle à Cannes, je conseillerais tout d’abord de ne pas se décourager par les statistiques actuelles, de ne pas arrêter de faire des films. Chaque film que vous créez est une opportunité de faire entendre notre voix et de montrer la richesse de nos perspectives. Notre conseil serait de concentrer vos efforts sur la création d’œuvres qui non seulement parlent authentiquement de vos expériences et notre culture particulière, mais qui sont également polies à un niveau technique et artistique irréprochable. Cela implique souvent de collaborer avec des mentors, des professionnels qui ont déjà réussis dans l’industrie, d’apprendre de leurs succès et de leurs échecs. En outre, nous recommandons de participer activement à des réseaux où vos œuvres peuvent être vues et discutées par des pairs et des critiques augmentant ainsi la visibilité et vos chances d’être sélectionnées. Finalement, impliquez-vous dans des initiatives comme Diversity in Cannes Short Film Showcase qui sont conçues pour promouvoir l’inclusion et offrir une plateforme aux talents émergents de diverses communautés.
Blacknews Pages : Quels sont vos projets à court et long terme?
Sevrine Guims : Nous bâtissons sur les fondations établies lors des années précédentes, avec la sortie prochaine de deux courts métrages produits en collaboration avec des sociétés basées au niveau national. Tout en continuant à développer notre portefeuille de courts métrages et de documentaires, nous visons à élargir notre champ d’action vers les longs métrages et les séries télévisées. Pour ces projets ambitieux, nous espérons pouvoir compter sur le soutien renforcé du secteur privé. Nous invitons tous ceux qui partagent nos valeurs et apprécient nos productions à investir dans nos projets à venir.
Propos recueillis par Dorothée Audibert-Champenois – Facebook Twitter Instagram Tik Tok @blacknewspage
Le 77è Festival de Cannes dévoile ses films dès ce mardi 14 mai au Palais du Festival. Du 14 au 25 mai, de nombreuses projections sont programmées et diverses compétitions mettent en avant des films dans d’autres catégories comme celui d’《Un certain Regard》. Pour cette nouvelle édition Xavier Dolan qui est le président de ce Jury , aura entre autres dans son équipe la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré. Une habituée des Festivals qui remettra les prix de section 《Un certain Regard》 qui présente des films d’Art et de Découverte de jeunes auteurs. 18 œuvres sont sélectionnées cette année. Avec Asmae El Moudir, Vicky Krieps et Todd McCarthy, Maïmouna Doucouré aura pour mission de remettre le Palmarès de cette section qui célèbre un jeune cinéma, d’auteur et de découverte.
《Je suis née à Paris dans le dix-neuvième arrondissement. Le cinéma m’a toujours fascinée, même s’il m’a également toujours paru inaccessible, comme un monde lointain auquel je n’étais pas destinée. C’est pour cela que j’ai entamé des études de biologie. En parallèle, je prenais des cours de théâtre tout en écrivant des scénarios dans mon coin. C’est une amie qui m’a poussée, il y a six ans, à participer à un concours de scénario, « HLM sur cour(t) »》, déclarait la réalisatrice sur le site du CNC en mars 2021. Elle débute au cinéma en 2003, avec un court-métrage auto-produit 《Cache-cache》.
Si son premier court-métrage professionnel 《Maman》a été sélectionné dans près de 200 Festivals à travers le monde et remporté 60 prix, en 2021, la réalisatrice remporte le prix Alice Guy 2021 avec 《Mignonnes》. Le film, controversé aux USA, son premier long métrage, explore le thème de l’adolescence à travers le parcours d’une jeune fille à la croisée de plusieurs mondes. Son deuxième long métrage 《Hawa》réalisé en 2022 avec prime Vidéo a été présenté à Toronto.
Maïmouna Doucouré termine actuellement aun autre long métrage, le tout premier biopic en France sur la franco-américaine Joséphine Baker. Le biopic est co-produit par Studiocanal et Bien ou bien productions, avec CPB Films. Anna Marsh, la PDG de Studiocanal promet que le film 《honorera l’extraordinaire héritage de Joséphine Baker à travers un film ambitieux 》. Née en 1906 et arrivée en France en 1925, Freda Josephine McDonald dite Joséphine Baker fut une des premières interprètes à faire la une des Folies Bergères. Sa carrière l’a propulsée au sommet de la célébrité, devenant dans le même temps un symbole féministe et antiraciste. Une série est également en préparation aux Etats Unis, intitulée 《De la résistance》.
Un festival de couleurs, de drapés, de têt maré et de bijoux défilent non pas sur les podiums de la Foire de Paris mais au milieu des livres de l’antillaise Imaniyé Dalila Daniel. On feuillette encore et encore pour n’apercevoir que des créations d’un autre temps, des coupes et des tissus inscrits dans notre patrimoine culturel antillais qu’elle se charge de préserver. Au départ, il s’agissait de collectionner les tenues de la mère d’Imaniyé et dit-elle, l’idée à évoluer pour être aujourd’hui l’une des meilleures ventes dans l’espace culturel 《Nous, Vous, Îles》. En dédicace ce samedi 12 mai, elle nous consacre quelques minutes entre deux signatures.
Femme de culture avant tout, Imaniyé Dalila Daniel se sent comme un poisson dans l’eau à la Porte de Versailles. 《Ce que j’apprécie à la Foire de Paris, c’est le multiculturalisme. Il y a des gens de toutes les cultures et cela donne envie de partager》 explique la martiniquaise. Invitée par Lory Mac Gyver, la fondatrice de l’association «Nous, Vous, Îles», Imaniyé ne tarit pas d’éloges sur l’organisation de la boutique culturelle qui propose de tout aux festivaliers :《Lory est un personnage extraordinaire. C’est vraiment une personne tellement dynamique, tellement impliquée, tellement volontaire, c’est un plaisir d’être là.》
Et pour montrer sa solidarité à la guyanaise-martiniquaise, Imaniyé Dalila Daniel confirme que désormais elle posera ses livres dans cet espace dédié aux Outre-mer 《pour rester dans l’équipe》. Alors que les clients consultent ses livres-albums, l’écrivaine et journaliste martiniquaise fait découvrir aux plus jeunes de belles images qui montrent l’élégance des femmes d’autrefois. Une assurance pour les lecteurs en herbe qui deviendront demain, sans doute, les conservateurs du patrimoine antillais. Plus qu’une journée pour voir et revoir à Paris 《Les robes d’Emilie》.
Carter Bonas est un exemplede ce que l’on gagne à être 《déterminé et courageux》même avec un handicap de santé. Au delà de cette volonté de réussir, le caribéen est aussi généreux. Le jeune adolescent soutient des causes humanitaires et sociales. La star du golf, Carter Bonas sera dans quelques mois à Montego Bay en Jamaïque qui accueille en octobre un tournoi de golf. Les bénéfices de l’évènement seront reversés à une école en manque d’infrastructure. le jeune golfeur espère; dit-il, faire la même action dans la région natale de son père, à Trinidad et Tobago.
L’épopée de Carter commence. Il est bébé. L’enfant est diagnostiqué TSA (Trouble du spectre de l’autisme), il a 12 mois. Souffrant des moqueries et victime de maladresse de ses petits camarades, ses parents l’inscrivent à l’école en ligne à Fort Lauderdale, une ville de la côte sud-est de la Floride où ils résident. En gardant un lien pédagogique et social avec ses professeurs, l’enfant développe des compétences hors normes. Si bien qu’à neuf ans, on l’initie au golf et au basket-ball et Carter Bonas fait la une de 《Sport Illustrated》qui le désigne Sports Kid of the Year. Nous sommes en 2022.
Depuis, il a célébré la 《Journée Carter Bonas》 à Lauderhill. Et le golfeur est invité au premier tournoi de golf annuel de sensibilisation à l’autisme au Country Club de Coral Spring en Floride. Comme le rapporte la presse locale jamaïcaine, Carter Bonas est 《fier de ses ancêtres caribéens. Le jeune athlète autiste affiche son héritage chaque fois qu’il le peut, partageant les drapeaux de Trinidad et Tobago et de la Jamaïque sur son sac de golf.》
Pendant tout le mois d’avril qui était le mois de l’autisme, le sportif et sa famille ont encouragé les parents d’enfants autistes à se concentrer sur leurs enfants, à les rendre heureux : 《soyez attentifs à leurs passions et à ce qu’ils aiment. Entourez vous d’une bonne équipe, partagez votre histoire et n’ayez pas peur de développer les capacités de votre enfant》ont rappelé la famille de Carter Bonas.
Pour l’heure Carter travaille sur son autobiographie pour 《inciter les autres à ne jamais abandonner et à aller au bout de leur rêve en développant ce qui les passionne le plus》a déclaré sa maman originaire de l’île de la Jamaïque.
《La Guadeloupe attire, nos territoires attirent encore plus en ce moment. Les enfants du pays reviennent chez eux. Alors oui, il y a un marché durable. Et puis l’immobilier est un domaine vaste. Il y la transaction, la gestion, le viager ou la transmission》lance Anithe Madel-Clamy, la directrice de Zestia Caraïbes.
Manager une franchise du groupe Zestia a été plus qu’un coup de cœur, plus qu’une envie mais une vraie passion tout au long de son lancement, assure enthousiaste Anithe Clamy. Après avoir effectué une étude de marché autour d’elle, en tandem avec le grand groupe Zestia, la jeune guadeloupéenne est convaincue que son projet dans l’immobilier peut trouver sa place en Guadeloupe. Et, après plusieurs sessions de formation pour maîtriser les ficelles du métier et l’obtention d’un Bachelor 《qui lui permet d’accéder à toutes les cartes professionnelles immobilières》, Anithe Clamy n’a plus eu de doutes. 《Indépendante tout en respectant la charte imposée par la franchise 》, aujourd’hui, c’est une cheffe d’entreprise qui s’assume et qui nous dit pourquoi et comment, elle a mis en route et fait exister Zestia Caraïbes.
Un projet immobilier tout neuf puisque c’est en 2024 qu’Anithe Clamy pose sa première pierre et lance son entreprise sous le contrôle de 3 organismes, précise Anithe Clamy : 《Mes activités sont régies par le code monétaire et financier, le code de la consommation et la loi Hoguet, le code de déontologie des professionnels de l’immobilier. 》Déjà un bilan s’impose depuis la naissance du projet :《Oui, la demande est toujours vive 》, et la société Zestia Caraïbes s’impose dans le parc immobilier guadeloupéen.
Zestia Caraïbes a comme finalité d’aider les futurs acquéreurs de biens, en «dénichant» ce qu’ils recherchent mais surtout en leur facilitant les nombreuses démarches administratives. Même s’il incombe aux acheteurs potentiels de réunir leurs documents pour l’achat, il faut reconnaître que cette étape est toujours fastidieuse pour qui veut posséder un bien personnel, car 《on a besoin d’accompagnement dans l’immobilier, d’une manière générale》note Anithe Clamy. La tâche peut se compliquer quand《il faut aussi susciter l’envie chez l’acheteur potentiel, qui hésite, qui n’ose pas franchir le pas.》
《L’argent c’est le nerf de la guerre. Si je finance le bien du client c’est forcément mieux pour l’accompagner 》, là aussi j’interviens, indique Anithe. 《J’ai découvert que je pouvais mettre en place du courtage en prêt via Zestia ce qui est complémentaire et essentiel pour l’achat du bien》la cheffe de Zestia Caraïbes possède également《une certification qui consacre le plus haut niveau de formation dispensé en France dans ce domaine.》
Zestia est l’une des toutes récentes entreprises du parc immobilier en Guadeloupe et forte de ses retours sur son activité, Anithe Clamy continue à placer la barre haute, peu importe si ce territoire est complexe. 《Moi, dans mon unicité, j’aimerais aider les guadeloupéens. Leur apporter quelque chose d’utile, quelque chose qui permettrait à chacun d’évoluer dans le bon sens.》
Pour l’heure, l’antillaise n’a qu’une idée en tête, 《réaliser le rêve de ses clients et clientes. Ce serait une énorme récompense》, car dit-elle, 《Je ne suis pas dans la quantité mais dans la qualité. Être créatrice d’emplois sur mon territoire est également ce que je me souhaite. Voir plus grand et ne jamais s’arrêter. 》
Anithe Clamy n’en a pas fini avec les projets :《Au fur et à mesure que je les réalise, il y en d’autres》avoue-t-elle en souriant.
Propos recueillis par Dorothée Audibert-Champenois @blacknewspage
《Je me suis tournée vers l’Afrique, car les femmes africaines utilisent beaucoup de produit à base de plantes pour embellir et fortifier leurs fibres capillaires》. La cheffe d’entreprise née en Guadeloupe ne pouvait être plus claire. La beauté du corps et des cheveux se traitent au naturel, avec des produits naturels qui ont fait leur preuve.
Ses flacons sont soigneusement posés sur son stand au milieu de nombreux autres produits qu’elle annonce être de facture Bio. Des huiles et des pommades dont les matières principales viennent du continent africain. Si le temps de s’installer sur le marché capillaire a été un peu long, aujourd’hui Valérie Thézénas a fait un choix et ne regrette rien. Elle nous avoue avec une grande maîtrise : 《Je préconise à mes clientes et clients, d’utiliser des produits capillaires les plus naturels possibles. Nos cheveux, notre texture, ne s’adaptent pas à tous ces produits chimiques (parfum, stabilisant) qui les dénaturent et les rendent fragiles.》Des produits défrisants ou de soins qui hélas laissent de très mauvais souvenirs à nombre de femmes même s’il faut noter que certains fabricants testent et améliorent les produits qu’ils proposent sur le marché du cheveu.
Parmi tous ses flacons étalés sur sa table, c’est le macérat de Chébé et le beurre de karité Bio qui sont les produits les plus plébiscités, avoue la créatrice de produits de beauté. Et pour cause, la poudre de Chébé est reconnue comme ayant des propriétés extraordinaires. Traitée et posée à l’instar des femmes tchadiennes adeptes de cette poudre, le cheveu connait des repousses étonnantes. Valérie Thézénas en développant sa marque Karivala misé sur cette demande croissante des femmes antillaises.
Femme tchadienne utilisant la poudre de Chébé
Démarrer une entreprise sous ses auspices, cela n’a pas été chose aisée pour Valérie Thézénas. Mais《J’ai eu l’opportunité de me rendre au Ghana et au Tchad pour commencer mes recherches de produits naturels pour 《cheveux texturés》. Et depuis l’histoire d’amour entre l’Afrique et moi perdure.》En créant Karival, la guadeloupéenne assure être allée à la source, car sa poudre de Chébé vient du Tchad. Son beurre de karité, fondant et quelque fois pailleté, elle l’importe du Burkina Faso 《où les normes Bio sont suivies de manière strictes》, insiste Valérie Thézénat. 《Les transformations et créations des produits sont pensées et faites par moi avec en appui un laboratoire qui effectue les tests réglementaires.》
Valérie Thézénas fait partie de ces femmes inspirantes des Antilles. Ce pont entre l’Archipel Antillais et le continent africain ouvre de nombreuses portes en matière de coopération culturelle, de bien être, de beauté mais aussi économique.
Ce samedi 6 avril, Lyndstar et Lyah sont hyper concentrées dans la petite salle de Sarcelles car contrairement à leurs habitudes, elles font une animation bien spéciale. Alors que le duo a pour habitude de montrer son talent la nuit en créant une ambiance festive pour faire danser le public, c’est en journée qu’elles ambiancent ce jour-là. Dans ce Salon annuel dédié à la Beauté, il n’est pas question de danser mais de démonstrations de produits. Mais la guyanaise et la guadeloupéenne savent s’adapter à leur environnement et Lyndstar passionnée par la musique afro-caribéenne, l’EDM (Electronic Dance Music) et la musique éclectique, raisonne en professionnelle. 《Dans un évènement ou une soirée je dirais que tout dépend de l’évènement et du public concernant le choix de la musique. Dans un premier temps il est nécessaire d’échanger avec l’organisateur sur les différents genres musicaux par rapport à son projet. Ensuite, il est important pendant le déroulement de la prestation d’observer le public car il peut y avoir des imprévus qui nous confrontent à de nouveaux choix musicaux.》
Lyndstar pratique le DJing depuis l’âge de 15 ans mais dit-elle si ce n’est pas son activité principale, c’est plus qu’une passion et une envie intense de transmettre des bonnes vibes au public!》. Si des centres de formation existent note Lyndstar, elle assume être autodidacte, ayant appris avec d’autres DJ. 《J’ai découvert le DJing grâce à mon oncle et aussi avec son ami DJ Zack qui lui apprenait les bases du DJing sur PC. Ses cours ont attiré mon attention et j’ai décidé de m’en inspirer. Et dans ce milieu d’hommes, les deux femmes peuvent se produire en duo《selon les opportunités de chacune que ce soit en solo, à plusieurs, avec d’autres DJ ou avec notre groupe «Couleurs Du Mix» 》précise Lyndstar.
La DJ nous révèle enfin son secret, d’où lui vient finalement cette passion musicale et ce désir de créer et de faire du Djing : 《J’ai grandi dans une famille très attachée à la culture créole et notamment à sa musique. Mon père collectionnait les grands vinyles de la musique antillaise et ma mère aimait la danse. J’ai aussi pris des cours de violon avant de m’intéresser au DJing. Durant mon adolescence j’ai été attirée aussi par l’EDM (Electronique Dance Music). En 2019, une DJ Manm’Zelle K Ress m’invite à intégrer le groupe «Fanm Ô Platin» et là, je rencontre pour la première fois DJ Lyah, DJ Shaïna et DJ Xena. Une complicité naît immédiatement et nous décidons alors de créer le groupe «Couleurs Du Mix». Notre formation est destinée à transmettre notre propre couleur musicale.》
Le duo, Lyndstar et Lyah, est au début de leur route musicale et elles restent secrètes sur la suite :《Les projets? dit Lyndstar, J’en ai plein ! Mais je préfère vous laisser le temps de les découvrir》. Et Sur cette énigme, Lyndstar et Lyah lancent un kompa haïtien qui ne laisse personne indifférent dans cette salle des fêtes de Sarcelles.
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